Plus de 90 professionnels ont participé vendredi dernier à la 4e Journée nationale des Consultations d'éthique clinique à Bordeaux.
Cette journée a été organisée par l'Equipe Mobile d'Ethique Clinique du CHU de Bordeaux et le Centre d'Ethique Clinique de l'AP-HP, en collaboration avec l'ERENA Bordeaux.
Chaque présentation a permis d'échanger, de discuter et d'affiner les réflexions quant aux méthodes et outils méthodologiques de la consultation d'éthique clinique.
L’épidémie Covid, bien qu’ayant empêché l’organisation d’un nouvel évènement de ce type, a permis l’éclosion ou le renforcement de « cellules de soutien éthiques » et de consultations d’éthique clinique. La crise sanitaire a encore davantage mis en lumière le besoin, sur le terrain, d’aide à la décision médicale.
Cette crise a aussi permis un certain rapprochement de professionnels de santé entre eux ou avec des disciplines, professions ou structures afférentes au secteur sanitaire ou médico-social. Cela a ainsi pu enrichir « l’univers » de l’éthique et de l’éthique clinique en particulier.
Les discussions méthodologiques se sont appuyées systématiquement sur des thèmes médicaux conceptuellement importants en éthique clinique, en particulier l’obstination déraisonnable ou encore la crise sanitaire.
ll n’existe en effet pas qu'une seule méthode de consultation d’éthique clinique. Toutes ne se positionnent pas de la même manière, et offrent un questionnement méthodologique foisonnant : par qui la consultation est saisie ? Faut-il rencontrer le patient, les proches ? Systématiquement ? Le questionnement éthique doit-il se positionner avant la décision médicale ? Ou a posteriori ? La consultation doit-elle avoir lieu seulement avec des médecins ? Ou avec des non soignants ? Doit-on étendre la pluridisciplinarité au-delà des soignants ? Quel cadre donner à la discussion éthique ?
Ces différentes questions ont été abordées durant la journée. Elles sont amenées à se poursuivre et à s'enrichir de la pratique, des réflexions et des recherches qui seront engagées sur le sujet dans les mois et années à venir.
Cette journée a reçu le soutien de la Fondation Antony Mainguené et de l'Université de Bordeaux.